JUSTICE DE COPAINS = JUSTICE DE COQUINS - 3

Publié le par serge.petitdemange.over-blog.fr

Le 16 octobre de la même année, dans la soirée, je reçois un appel en forme de S-O-S de la part de mon premier fils Thierry, m’apprenant que sa sœur Isabelle se trouve en Charente Maritime, qu’elle est mère d’un petit Sébastien, et qu’elle est en danger, vu le comportement de son compagnon, alcoolique, chômeur et fainéant.

Je n’avais plus de nouvelles d’elle depuis ce jour de décembre 1985, où je l’avais accompagnée à BRIANÇON.

Thierry, qui habite en région lyonnaise, me rejoint à TOULON dans la matinée du 17 octobre, et nous faisons immédiatement route en direction de SURGERES.

L’une des sœurs de Jocelyne, Christine, habite la même ville.

Nous étant mis d’accord sur un stratagème, afin d’éviter le risque d’une rencontre / affrontement avec le père de Sébastien, Christine donne rendez-vous à Isabelle accompagnée de son fils, qu’elle héberge, le temps pour nous d’arriver.

Nous sommes sur place vers 16 heures.

Isabelle est méconnaissable.

Une loque humaine.

Je ne reconnais pas en elle l’enfant qui porte mon nom.

Les dégâts psychologiques occasionnés antérieurement par le comportement indigne de sa mère se révèlent au grand jour.

Je suis le papa, certes meurtri, mais le papa quand-même.

Je téléphone à Jocelyne, l’informant que je ramène Isabelle et son fils à TOULON.

Un père digne de cette appellation ne peut laisser ses enfants dans la détresse.

Par sa lâche absence, c’est ce que m’a non inculqué mon géniteur.

Nous arrivons à TOULON dans le courant de la nuit.

L’appartement que nous occupions dans l’immeuble le Toucan III étant assez spacieux, Jocelyne avait eu la gentillesse de préparer une chambre.

Isabelle et son fils ont dormi toute la journée.

Le lundi soir, après notre journée de travail, nous mettons au point un mode de vie tenant compte de la situation.

Habituée à un certain désœuvrement, je demande à Isabelle de veiller à l’état de l’appartement en notre absence.

Cela n’a pas l’air de l’enchanter, mais je ne lui laisse pas le choix.

Il faut la restructurer totalement, tout en la protégeant, souvent contre elle-même.

Quelque temps plus tard, venant à la rencontre de Jocelyne, elle fait la connaissance de Patrick, l’adjoint de Roger SPAIN, chef du bureau « courrier protégé » de la Préfecture Maritime, service dans lequel Jocelyne travaille.

Isabelle s’éprend de lui.

Je ne m’oppose en rien : c’est la vie.

Et elle est majeure.

Patrick possédant un appartement, Isabelle s’installe chez lui, avec Sébastien naturellement.

2 mois plus tard, je reçois une visite d’Isabelle, en pleurs, me montrant un certificat médical démontrant que Sébastien avait reçu des coups.

Elle m’affirme que c’est Patrick qui a frappé l’enfant hier soir.

Je prends possession du certificat, et lui ordonne de venir le soir même chez moi, en compagnie de Patrick.

18 heures.

Ils arrivent, s’installent dans le salon.

J’attaque immédiatement :

·      Isabelle et Patrick : aviez-vous des invités hier soir ?

·      Non.

·      Vous étiez donc seuls tous les deux ?

·      Oui.

·      Sébastien est-il tombé seul ?

·      Non.

·      Isabelle : as-tu frappé ton fils ?

·      Non.

·      Patrick : as-tu frappé Sébastien ?

Il baisse la tête, et ne répond pas à ma question.

·      Patrick : tu vas immédiatement partir d’ici, avant que je ne ’’t’entreprenne’’. Crois-moi : tu vas terminer la soirée à Sainte-Anne (l’hôpital interarmées de TOULON).

·      Oh, non ! papa, je l’aime. Je ne veux pas que tu lui fasses du mal, me rétorque Isabelle.

Je la regarde, sidéré.

Elle fait passer ses sentiments avant le bien-être et la protection de son propre fils !!!

Je ne reconnais pas là mon propre enfant.

·      Puisqu’il en est ainsi, rentre avec lui, mais je ne veux plus entendre parler d’un quelconque problème.

J’en ai assez de n’être le papa que quand tout va mal pour toi.

Isabelle s’est mariée avec Patrick dans le courant de l’année suivante.

Sa mère fut invitée.

Pas moi.

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