JUSTICE DE COPAINS = JUSTICE DE COQUINS - 17

Publié le par serge.petitdemange.over-blog.fr

Le conflit PETITDEMANGE / ECOCAR est réenrôlé aux prud’hommes pour l’audience du 22 avril 1991.

A cette audience, l’avocat de la partie adverse informe le tribunal de guignols prud’homaux toulonnais qu’une nouvelle plainte au pénal est déposée contre moi pour dénonciation calomnieuse, ce qui constituerait, aux yeux de MANTEUR, une nouvelle faute lourde justifiant mon licenciement, survenu 3 ans auparavant.

Il m’est en effet reproché d’avoir informé la compagnie d’assurance de l’escroquerie commise en 1988 par le couple pervers.

L’ombre maléfique de BAUDET plane.

Est-ce la seule…?

Prévenu, et comme je suis en longue maladie, mon avocat informe le tribunal de ma situation.

Avant toute chose, le juge décide une expertise psychiatrique, établie par un expert en la matière.

Je suis déclaré responsable de mes actes.

Quelque part, ce résultat me rassure.

Je sais ce qui s’est passé puisque je l’ai vécu.

L’escroquerie est évidente, mais les juges de DRAGUIGNAN ont estimé que les faits n’étaient pas assez avérés pour inculper le couple MANTEUR / BODAURE, qui sont relaxés.

Voilà bien la preuve qu’ils font ce qu’ils veulent, comme ils veulent, quand ils veulent, au mépris du simple bon sens.

Où est le Droit, la protection des personnes et des biens dans tout ça ?

Bien évidemment, fort de ce jugement, le couple nuisible s’empresse de l’utiliser à mes dépens.

Ils portent plainte.

Donc, ce fameux 22 avril 1991, Me PATCHEÏ demande le renvoi de l’audience prud’homale au motif de plainte à mon encontre pour dénonciation calomnieuse, avec constitution de partie civile.

Selon lui, cette « dénonciation calomnieuse » constituerait un nouveau motif de licenciement pour faute lourde.

Mais, tout comme pour le premier motif évoqué de la soi-disant falsification de mon exemplaire de contrat d’engagement, motif non évoqué dans ma lettre de licenciement, cette dénonciation calomnieuse ne figure pas, elle aussi, comme motif dans ladite lettre.

D’ailleurs, à moins d’être débile profond, escroc intellectuel, franc-maçon voyou, professionnellement incompétents (je vise, là, le conseil prud’homal en place), comment, le 22 avril 1991, peut-on justifier un licenciement qui a eu lieu le 7 octobre 1988 ?

Il aurait été d’une simplicité basique, pour mon avocat, d’évoquer l’article L.122-14-2 du Code du Travail et, ainsi, s’imposer en expliquant au juge prud’homal l’illégalité de cette évidente nouvelle manœuvre dilatoire mise en place par mon répugnant ex employeur.

Il n’en fera rien.

Et moi, je ne savais rien de tout cela à cette époque.

Je faisais confiance à Me VUILLONT.

Je le payais pour ça.

C’est lui, le professionnel du Droit.

Une fois de plus, au mépris de mes droits, l’affaire est renvoyée sine die.

Une nouvelle couche de déception enragée vient couvrir un patchwork de haine.

C’est le treizième report successif injustifié.

Treize fois le conseil de prud’hommes du BAUDET et consort (franc-maçonnerie ?) s’est laissé manœuvrer par l’avocat de mes adversaires, avocat adverse qui,  nageant dans l'abject, s'est montré nettement plus compétent que le mien à défendre les intérêts de ses clients, même si c’est un tissu de mensonges.

Ce qui fait peur, c’est que ce conseil de prud’hommes a fait montre d’une ignorance rare (voulue ? BAUDET ? la franc-maçonnerie locale…) au regard de l’application du Code du Travail.

Maintenant, s’il s’agit pour ces élus de se réjouir d’être des magistrats élus du monde du travail, il serait toutefois utile qu’ils possèdent au moins les notions nécessaires pour appliquer et faire appliquer la loi en ce domaine.

Cette affaire se dégonfle d’elle-même en septembre 1993, MANTEUR ayant refusé de consigner la somme demandée par le Juge d’instruction avant tout procès.

C’est du moins ce que mon avocat me dit.

MANTEUR vient encore de gagner 2 ans.

Entre temps, la société ECOCAR a été placée en liquidation judiciaire en mars 1992.

 

-o-

 

 

Le mercredi 1er septembre 1993, Madame Yann PIAT accepte de me recevoir en sa permanence de HYERES.

Elle écoute attentivement la chronologie de mes problèmes et, au titre de Députée du Var, accepte de m’apporter son aide, me remettant par la même occasion une invitation (à titre gratuit) au méchoui qu’elle organise le 12 septembre suivant.

Stève et Maximilien m’accompagnent.

J’ai voulu démontrer à mes enfants que, malgré ma situation précaire, il y avait des gens qui savaient encore se préoccuper du malheur de leurs contemporains.

Nous avons passé une très agréable journée.

Je lui fais parvenir mon dossier la semaine suivante.

 

-o-

 

Quand mon ami Henri m’appelle ce vendredi 25 février 1994, je suis bouleversé par ce qu’il m’apprend :

Yann vient de se faire assassiner à 3 kilomètres à vol d’oiseau de La Moutonne, de chez moi, de l’autre côté de la colline.

En accord avec quelques membres de Droite de la politique locale, un texte est mis au point, qu’il me sera demandé de lire en l’Eglise de LA CRAU, au titre d’éloge funèbre.

Triste honneur que j’ai accepté, rendant à Yann son aide spontanément accordée quelques mois plus tôt, et dont le destin sonnera un glas cruel.

C’est l’exceptionnelle personnalité, la volonté, le courage hors du commun de cette femme qui me décidera de participer activement à l’élection municipale de 1995.

Je serai en 16ème position sur la liste on ne peut plus consensuelle : ce sera la seule de toutes les communes de France qui réussira le tour de force de réunir toutes les sensibilités politiques existantes.

Avec 18 % des suffrages exprimés, nous arriverons en deuxième position, derrière une « Droite » bien ancrée depuis des décennies (39 %), et un parti socialiste local à l’esprit perpétuellement négativement revanchard.

Des négociations « secrètes » ont lieu chez un agent immobilier de la région.

Afin de faire barrage à cette « Gauche » d’un autre âge, « nous » acceptons de reporter nos voix sur la liste de Droite arrivée en tête.

Le second tour voit la victoire éclatante de Gérard SIMON, RPR-UDF-FN confondus.

Quelques mois plus tard, j’apprends de manière fortuite que notre « tête de liste » a accepté de monnayer « notre » report de voix, pour la somme de 180.000,00 fr, soit 10.000,00 fr par pourcentage obtenu.

Si quelqu’un me connaît bien, c’est bien moi-même.

Je me rends aussitôt chez cette personne, et lui pose la question qui fâche :

« Est-ce vrai que tu as perçu de l’argent pour ne pas « NOUS » représenter au second tour, et faire reporter « NOS » voix sur la liste de Droite arrivée en tête ? »

L’embarras qui l’habite est palpable.

Son regard se défausse.

Il bégaie.

Je ne suis pas tombé de la rosée de ce matin.

Notre « tête de liste » s’est fait acheter, comme une vulgaire marchandise.

Le jour-même, je déchirais ma carte d’adhérent, et la renvoyais au siège social du Mouvement dans lequel j’avais placé quelque espoir.

Mon ami Henri a aussitôt fait de même, ainsi qu’une bonne vingtaine d’autres personnes. 

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