JUSTICE DE COPAINS = JUSTICE DE COQUINS - 18

Publié le par serge.petitdemange.over-blog.fr

Je reçois un courrier de Me VUILLONT, m’informant que l’affaire est réenrôlée à l’audience du lundi 31 janvier 1994.

Il me demande de prendre attache à son cabinet, pour que nous préparions le dossier.

Je le rencontre début novembre 1993.

Au cours de cet entretien, il m’informe que plus rien ne s’oppose à la solution du conflit, hormis le fait que je ne pourrai percevoir les diverses indemnités demandées depuis le début des hostilités, ECOCAR étant en liquidation judiciaire, et le Fonds de Garantie des Salaires ne pouvant prendre ces indemnités en charge.

Je le crois.

C’est lui : le professionnel du Droit.

Il me demande même de me désister de ces diverses demandes, ce que je refuse, avançant que j’ai trop souffert, trop subi pour me désister de quoi que ce soit.

Une tension inouïe m’habite.

Voilà plus d’un an que je vis séparé de Jocelyne.

Mes seuls et trop rares moments de vie normale sont les week-ends où j’assure mon droit d’hébergement de Steve et Maximilien.

Que j’aime mes enfants.  

-o-

 

Mercredi 26 janvier 1994 - entre 11 h 20 / 11 h 30 et 12 h 11.

Roulant au volant de ma voiture en direction de HYERES, je ressens soudainement une compression intense au niveau du plexus solaire.

La tête me tourne.

Les tempes bourdonnent.

J’ai l’impression que tout mon sang descend vers les pieds.

J’ai chaud, j’ai froid, je tremble.

Je me sens lourd.

J’étouffe, mais n’ai pas mal.

C’est peut-être ça : mourir.

Je n’ai pas peur.

Un réflexe de survie me fait à la fois tourner le volant vers la droite et écraser la pédale de frein.

La voiture monte sur le trottoir.

Le moteur cale.

J’ai souvenance de quelqu’un habillé sombrement frappant à la vitre.

Peut-être un policier.

J’entends vaguement la sirène des pompiers.

Je sens que l’on me pince le pectoral gauche, et entend mon « tortionnaire » dire :

« Il ne réagit pas à la douleur ».

Puis le vide total.

Je me réveille, le lendemain jeudi, dans une chambre d’hôpital, une perfusion fichée dans la saignée du bras droit.

Du tranxène 100.

Que s’est-il passé ?

Je me sens étrangement mou, n’ai aucune envie de réagir.

Une infirmière m’apprend que je suis dans une unité d’urgence de l’hôpital de HYERES.

On m’a trouvé inanimé hier sur la voie publique et, après un bref passage aux Urgences de l’hôpital communal, il a été décidé de me transférer dans ce service spécialisé.

Les idées qui se succèdent vertigineusement me rappellent mon problème, et je pense que mon hospitalisation en est la conséquence.

L’effet du médicament transfusé me procure une sensation bizarre d’envie de renoncement, de capitulation.

J’en ai marre.

Des idées majeures guident mes pensées.

Je sais que, lundi prochain 31 janvier, aura lieu l’audience prud’homale tant attendue.

Je sais aussi que je dois assurer mon droit d’hébergement pour le week-end qui vient.

Steve et Maximilien sont deux des quatre êtres, dont l’existence et le devoir que j’ai envers eux me donne la volonté de continuer mon combat.

J’en parle à l’infirmière et, après avoir signé une décharge, sors le lendemain vendredi 28 janvier.

La 14ème audience aux prud’hommes aura lieu lundi prochain.

L’appelant le matin-même, mon avocat me conseille étrangement de ne pas m’y présenter, mais m’informe que lui sera là.

Je lui fais encore confiance…

 

-o-

 

Tudieu, ventre saint-gris ! J’allais oublier :

C’est le BAUDET, l’époux cocu en puissance de la détraquée sexuelle éconduite en 1984, le « propriétaire » des prud’hommes toulonnais, qui présidait l’audience du 31 janvier 1994, audience qui mettait fin (provisoirement) à ma procédure entamée le 9 septembre 1988 à l’encontre de la s.a.r.l. ECOCAR. 

On ne m’enlèvera pas de l’idée que cette affaire a volontairement traîné en longueur.

Pourquoi ?

Il aura fallu que mon avocat m’établisse lui-même une attestation expliquant que, si les A.G.S. (Fonds de Garantie des Salaires - organisme géré par les ASSEDIC) avaient accepté de me payer les indemnités de congés payés et de préavis, c’est que la faute lourde, motif de mon licenciement le 7 octobre 1988, n’avait pas été retenue, ni aucun autre motif d’ailleurs.

Je pose une question : les prud’hommes de BAUDET n’auraient-ils pas pu juger et trancher ce fait, et le faire apparaître sur le jugement rendu le 31 janvier 1994 ?

Les prud’hommes de BAUDET n’auraient-ils pas pu imposer le paiement de mes salaires, sinon immédiatement dès mon licenciement, tout au moins le 26 octobre 1990, date où une Ordonnance de non-lieu clôturait la plainte du gérant d’ECOCAR à mon encontre pour faux et usage de faux en écriture.

Cela n’enlevait rien au pouvoir prud’homal quant à avoir à trancher plus tard sur ma « faute lourde » et le paiement ou non des indemnités de préavis et de congés payés qui, comme chacun sait, ne sont pas dus si le motif est reconnu.

En fait, les incapables prud’hommes de BAUDET n’ont rien jugé du tout.

Elus et payés à ne rien faire.

Pourquoi ?

Avoir attendu presque 6 ans, 1968 jours, pour me faire payer des salaires incontestablement et contractuellement dus, avoir supporté les carences, manigances, incompétences, arrangements et copinages à mes dépens, avoir assisté impuissant au nouvel éclatement de ma famille, tout ceci me donne aujourd’hui la volonté de demander des comptes et présenter la note globale car, contrairement à ce que j’ai lu dans le « jugement », je n’ai pas souvenance de m’être désisté de mon instance et de mon action.

J’ai écrit 3 lettres à BAUDET :

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